Conférence de P. Lafaurie
Lycée de La Malgrange -
Vendredi 20 septembre 2024 - 20 h 30
RESUME
Ils étaient nés, habitaient ou était élève à Jarville : sept hommes et une femme ont été déportés en 1943-1945 au camp de concentration de Mauthausen en Autriche annexée. Déportés dans le camp considéré comme le plus dur des camps nazis, soumis à un travail d’esclave, aucun n’aurait dû revenir vivant.
Les trois remiers sont déportés à Mauthausen en avril 1943 : un réfractaire au travail obligatoire, habitant la Malgrange, rue Clémenceau, est arrêté en gare de Nancy en janvier 1943 ; deux hommes sont pris dans les grandes rafles d’hommes par la Gestapo dans le quartier St-Sébastien le 5 mars 1943. En mai 1943, deux hommes et un couple, membres du groupe de résistants FTP (Franc-Tireur-Partisan), sont arrêtés par la police française et remis à la Gestapo ; ils sont déportés en octobre 1943, l’épouse d’abord à Ravensbrück, puis en mars 1945 à Mauthausen où elle retrouve son conjoint. Le dernier Jarvillois déporté à Mauthausen, élève du lycée de La Malgrange, est en vacances chez lui à Pexonne (Lunévillois) quand il est pris dans la rafle du 27 août 1944, dernière rafle en Meurthe-et-Moselle ; déporté à 16 ans, moins de trois semaines avant la libération de Jarville, il ne reviendra pas de Mauthausen, dernier camp libéré par les Alliés, le 5 mai 1945.
Le sort de ces huit Jarvillois – aucun n’est Juif – illustre les différentes causes de la déportation de répression : personne, dans la France occupée, n’est à l’abri de la terreur nazie. Le conférencier, guide des voyages en Autriche de l’Amicale de Mauthausen, organisateur de parcours mémoriels à Nancy, s’appuiera sur les apports des familles, et quatre publications récentes sur les rafles de mars1943 à Nancy, la Résistance ouvrière à Nancy, la rafle de Pexonne du 27 août 1944, et les Français à Mauthausen.