Maréchal Ney
Même si le continent européen connaît un épisode de douceur et que l’hiver russe n’est plus tout à fait le même, on sait en histoire que le froid hivernal a aidé les troupes russes à maîtriser l’ennemi. Ainsi la grande armée de Napoléon et la 6ème armée allemande lors de la bataille de Stalingrad en ont fait les frais.
Le Maréchal Ney à la redoute de Kovno, s’adresse à des soldats visiblement épuisés et frigorifiés. Il a la posture du chef qui indique le combat et s’expose en avant de ses troupes. Son geste du bras indique l’ennemi qui apparaît à droite en contrebas. Le maréchal tient à la main gauche non pas un bâton de commandement, mais un fusil, tel un simple fantassin, prêt pour l’assaut. Dans cette attitude il illustre une fois de plus son surnom de « Brave des braves ». Aussi son exécution en 1815, suite à son ralliement à l’Empereur durant les Cent-Jours, suscitera-t-elle une vive émotion. Ici Raffet reprenait parfois en peinture des illustrations exécutées pour des livres. C’est le cas de ce tableau dont l’illustration est tirée de l’Histoire de Napoléon de Norvins, publiée en 1839.
Rappel : Ney et surtout sa famille (son père, sa sœur et son beau-frère) ont habité La Petite Malgrange.
Pouchkine
Alexandre Sergueïevitch Pouchkine est un poète, dramaturge et romancier russe né à Moscou le 26 mai 1799 et mort à Saint-Pétersbourg le 29 janvier 1837 suite à un duel. Il était issu d’une famille de la noblesse russe relativement aisée, férue d’art et de littérature, où l’on parle le français. À dix ans, il lit Voltaire et La Fontaine dans le texte.
Ci-contre à St Pétersbourg , la statue en bronze de l’homme de lettres Alexandre Pouchkine, le bras droit tendu et la paume de la main droite levée vers le ciel.
« L’âme russe « aime la saison hivernale « comme un autre monde que l’homme ne connait pas de son vivant ». Toutefois, la famille impériale russe aimait passer l’hiver près de Nice, colline du PIOL. Une cathédrale orthodoxe y fut construite de 1903 à 1912.
Et le café « Pouchkine » à Moscou ? Gilbert Bécaud sort la chanson Nathalie en 1964. Il met en musique le texte de Pierre Delanoë
Delanoë imagine Bécaud visitant Moscou, se retrouvant sur la Place Rouge accompagné d’une guide qui le séduit. Il vient de rencontrer Nathalie. Il l’imagine boire un chocolat de chez Pouchkine. Le café n’existait pourtant pas et a été créé en 1999 soit 35 ans après la chanson. L’inauguration s’est bien évidemment faite en présence de Bécaud qui y interpréta Nathalie.
Nathalie
La place Rouge était vide
Devant moi marchait Nathalie
Il avait un joli nom, mon guide
Nathalie
La place Rouge était blanche
La neige faisait un tapis
Et je suivais par ce froid dimanche
Nathalie
Elle parlait en phrases sobres
De la révolution d’octobre
Je pensais déjà
Qu’après le tombeau de Lénine
On irait au café de Pouchkine
Boire un chocolat
Retour en Lorraine
L’ ambiance russe peut sembler loin de nous mais n’oublions pas historiquement , la campagne de France qui se déroule de fin décembre 1813 à avril 1814 et pendant laquelle Napoléon Ier tente d’éviter ou d’arrêter l’invasion de la France et de conserver son trône.
En déroute, après la campagne de Russie, Napoléon revient par la Lorraine. Lui ou son aide de camp se serait arrêté à Anthelup près de Lunéville dans une ferme pour se restaurer. Le fermier ne put lui donner que des œufs durs. La ferme devenue auberge prit le nom « Auberge des oeufs durs ».
Le 14 janvier 1813, un régiment de cosaques entre à Nancy et bivouaque sur la place Stanislas ( sans occasionner de dégâts) !. Le 31 mars ce sera au tour de Paris de voir les cosaques.
Et à Bosserville, qui a servi d’ambulance pour recueillir les survivants de la Grande Armée de retour de la campagne russe, nombre d’hommes furent inhumés dans les anciens étangs des Chartreux.