Place des Mouniers

Selon Wiktionary et le Littré de 1872, le terme « mounier » est un des noms vulgaires du martin-pêcheur d’Europe.

Aucune autre définition en particulier de métier, n’a été trouvée à ce jour (4 août 2019). Il ne semblerait pas anormal de penser que le terme « mounier » serait une déformation de « meunier », celui qui dirige un moulin ou une meunerie.

Mounier est aussi un nom de famille dont l’un (Jean Joseph Mounier) fut un homme politique célèbre. Mais il ne semble pas raisonnable de penser que cette place porte le nom de cette famille. Nous rappelons toutefois ci-dessous une brève biographie de cette personne, au cas où…

Mounier (Jean-Joseph). Né à Grenoble le 12 novembre 1758, était fils d’un commerçant. Il étudia le droit, fut reçu avocat en 1779 et fit peu après acquisition de la charge de juge royal à Grenoble. Il acquit une grande célébrité en France à la veille de la Révolution par son action dans l’agitation prérévolutionnaire qui se manifesta dans le Dauphiné, notamment à l’assemblée de Vizille, le 21 juillet 1788. Élu par acclamation député aux États Généraux, il fut un des promoteurs du serment du jeu de paume. Le 28 septembre 1789, il fut élu président de l’Assemblée nationale et occupait cette fonction les 5 et 6 octobre ; c’est lui qui présenta au roi, à ce titre, la députation des femmes de Paris. Après ces événements, il prit la fuite et se retira dans le Dauphiné, envoya sa démission le 21 novembre, publia un exposé de sa conduite, puis se retira à Genève. Retiré en Allemagne, il établit une maison d’éducation à Weimar. Rappelé en France après le 18 brumaire, il fut nommé en 1802 préfet du département d’Ille-et-Vilaine et appelé au Conseil d’État en 1805. Il est mort à Paris en 1806. (Source : Cahier Français Des droits de l’homme à l’abolition de l’esclavage, des constitutions monarchiques de la France à la naissance du parlementarisme, les royalistes qui ont fait la France et bien d’autres choses encore.)

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