Rue d’Alsace

Son nom serait lié au grand nombre d’Alsaciens – Lorrains qui habitaient cette rue à la fin du XIXé siècle. Rappelons que suite au traité de Francfort et le droit d’option des Alsaciens-Lorrains, Nancy a gagné 16 000 habitants entre 1866 et 1876 alors que sa population n’atteignait pas 50 000 habitants en 1866. La commune de Jarville elle-même a vu croître sa population très rapidement dans le dernier tiers du XIXé siècle. La taille des registres de recensement a quasiment quadruplé en passant de 15 à 58 pages entre 1872 et 1901, la population passant de moins de 1 000 habitants à plus de 3 500.

Son histoire

Une certaine tradition orale voudrait que la rue d’Alsace ait porté le nom de « rue Drappier » (peut-être comme rue privée), du nom d’un propriétaire de terrain à cet endroit : Félix Drappier était marchand de vinaigre et habitait, au recensement de 1886, la Grand’rue au numéro 5 de l’époque. Dans les recensements de Jarville, disponibles depuis 1872, il n’est fait mention, jusqu’en 1886, d’aucune rue, ni d’Alsace ni de Bonsecours. La première référence à l’impasse de Bonsecours date de 1891 et alors, les huit premières pages du registre de recensement sont consacrées aux habitants de cette impasse. C’est-à-dire que 240 personnes environ y sont recensées. Sachant que certaines familles cinq ans avant étaient présentes Grand’rue, on peut penser que l’impasse de Bonsecours était à l’origine considérée comme une continuation de la Grand’rue. En 1896, ce sont dix-sept pages du registre qui sont réservées aux habitants de l’Impasse de Bonsecours, soit environ 510 habitants.

Le conseil municipal du 15 octobre 1890, à la demande de M. Goehlinger, conseiller municipal habitant de cette voie, aurait décidé de dénommer « rue d’Alsace » l’impasse « derrière Bonsecours ». L’absence de ce compte rendu ne nous permet pas de confirmer cette information. Mais le recensement de 1896, et le compte rendu du conseil municipal du 5 juillet 1896 font toujours état de la rue « Derrière Bonsecours ». Ce compte rendu évoque des rues particulières et une partie publique. L’appellation « rue d’Alsace » fait son apparition dans le recensement de 1901, comme à la suite, les appellations de la rue Kléber et l’impasse des Jardins. C’est donc à la fin du XIXé siècle que ce quartier se structure comme on le connait encore aujourd’hui avec les mêmes appellations.