Rue de l’Ermitage

Au début du 17ème siècle, apparaissent autour de Nancy une série d’ermitages. Le mouvement fut provoqué par Pierre SEGUIN qui vint se reclure dans le voisinage de la Ville et certains l’imitèrent.

Le 17 septembre 1608, un ermite Raphaël HANZELIN reçut de Jean HENRIET, simple laboureur sur le ban de Laneuveville une petite pièce de terre pour y élever une chapelle et un ermitage. A ce moment, il était bruit que des grands pèlerinages faits dans la province de Brabant à Notre Dame de MONTAIGU et l’ermitage fut placé sous cette invocation en 1625. Raphaël Hanzelin y vécut dans la solitude avec un compagnon frère Jean l’Evangéliste ou Jean de L’Agnus Dei. Selon Augustin Calmet, un épitaphe fut apposé dans la chapelle « ci-git le cœur du frère Raphaël Hanzelin, fondateur de la chapelle », lors de son décès en 1639.

La dévotion en Lorraine à Notre dame de Montaigu de Brabant serait due à Charles de Lorraine- Vaudémont (1567-1607), fils du Duc Charles III, Evêque de Metz, et de Strasbourg, primat de la Primatiale. Il eut très jeune un état de santé déplorable (arthritique). Il aurait fait un pèlerinage à Montaigu-Zichem (Scherpenheuvel en néerlandais) dans la province du Brabant, en Belgique ou variante, l’image aurait été envoyée par sa cousine (leur grand-mère était Catherine de Médicis) Isabelle Claire Eugénie (1566-1633) – dite aussi l’infante Isabelle d’Espagne par son pays d’origine. Elle fut souveraine des Pays-Bas catholiques de 1598 à 1621, conjointement à son mari et cousin, l’archiduc Albert d’Autriche. En faisant construire une belle église sur le lieu de dévotion où s’élevait au sommet d’une petite colline, un chêne ayant l’apparence d’une croix avec une statue de la Vierge, le couple a favorisé le culte en Brabant qui s’est largement répandu par la suite en France et à l’étranger.

Charles de Lorraine fit placer une statue dans la chapelle du noviciat des jésuites à Nancy. Le cœur du Cardinal fut transféré dans la chapelle St Charles (actuelle St Fiacre) lors de l’édification de la Primatiale, commencée en 1703. Selon Henri Lepage dans son histoire de Nancy en 1838, une statue de Notre Dame de Montaigu, érigée dans la Primatiale disparut à la Révolution. Il en est de même semble t’il pour la statue de Montaigu.

Pour en savoir plus, consultez le livre de Lucienne et Evelyne GEOFFROY : « Jarville-la-Malgrange hier : Des origines à la Seconde Guerre mondiale« , ASIN : B0014VHD40, 1985, 175 pages.